POUR SA SEPTIEME ÉDITION LE FESTIVAL DE THONON CONTINUERA À EXPLORER LES RAPPORTS DU CINÉMA ET DES AUTRES ARTS. SI LE FESTIVAL 1979 AVAIT ABORDÉ LE DOMAINE DES ARTS PLASTIQUES, CELUI DE 1980 SERA PLUS DIVERSIFIÉ PUISQU’IL AURA TROIS ASPECTS
HOMMAGE À MIKLOS ROZSA
COMPOSITEUR HOLLYWOODIEN (en sa présence)
Cet hommage comportera la projection d’une douzaine de films qui ont marqué la carrière de ce musicien prestigieux. Miklos ROZSA qui a remporté l’«Oscar» à 3 reprises pour ses musiques de films, a travaillé avec les plus grands réalisateurs américains de notre temps. De nombreux débats, des animations, un concert et une exposition auront lieu à cette occasion. FILMS RETENUS : LE CHEVALIER SANS ARMURE, 1937 (Jacques Feyder) / LA MAISON DU DOCTEUR EDWARDS, 1945 (Alfred Hitchcock) / LES DÉMONS DE LA LIBERTÉ, 1947 (Jules Dassin) / LA CITE SANS VOILES, 1948 (Jules Dassin) / QUO VADIS, 1951 (Mervyn Le Roy) / LES CHEVALIERS DE LA TABLE RONDE, 1953 (Richard Thorpe) / LES CONTREBANDIERS DE MOONFLEET, 1955 (Fritz Lang) / LA VIE PASSIONNÉE DE VINCENT VAN GOGH, 1956 (Vincente Minnelli) / LE TEMPS D’AIMER ET LE TEMPS DE MOURIR, 1958 (Douglas Sirk) / BEN HUR, 1959 (William Wyler) / LE CID, 1960 (Anthony Mann) / LA VIE PRIVÉE DE SHERLOCK HOLMES, 1970 (Billy Wilder) / LE VOYAGE FANTASTIQUE DE SINBAD, 1973 (Ray Hairyhausen) / FEDORA, 1977 (Billy Wilder)
« II est l’un des compositeurs de cinéma les plus honorés et les plus conscients de leur rôle… II a contribué avec une constante qualité à la vie des autres domaines de la musique. Il a toujours donné le meilleur de lui-même. »
Eugène ORMANDY
CARTE BLANCHE À PIERRE KAST
CINÉASTE ET ÉCRIVAIN FRANÇAIS (en sa présence)
Réalisateur Français, né à Paris le 22 décembre 1920. Critique cinématographique après avoir participé activement à la Résistance, pendant la guerre, dans les formations étudiantes, Pierre KAST a collaboré aux hebdomadaires «Action» et «l’Ecran Français» puis à «Positif» et aux «Cahiers du Cinéma» (mensuels), avant de devenir l’assistant et le collaborateur immédiat de Jean GRÉMILLON (1948 -1950). Cofondateur du Ciné-Club Universitaire en 1945, il fut attaché à la direction de la Cinémathèque Française en 1946, et il a été l’assistant de plusieurs metteurs en scène (René CLÉMENT, Jean RENOIR, Preston STURGES notamment).
PIERRE KAST, présentera en compagnie de ses invités LUMIERE D’ÉTÉ – MASSON ET LES QUATRE ÉLÉMENTS de Jean GRÉMILLON, Quatre films de Preston STURGES, CITIZEN KANE d’Orson WELLES et LA JETÉE, de Chris MARKER.
FILMS DE PIERRE KAST PROJETÉS AU COURS DU FESTIVAL LONGS MÉTRAGES : LA MORTE SAISON DES AMOURS, LE BEL AGE, LES SOLEILS DE L’ILE DE PAQUES, LE SOLEIL EN FACE.
COURTS MÉTRAGES : LEDOUX – ARCHITECTE MAUDIT, GOYA, LES DÉSASTRES DE LA GUERRE, LA BRULURE DE 10 000 SOLEILS, LES CHARMES DE L’EXISTENCE.
RETROSPECTIVE KARL VALENTIN
ACTEUR MUNICHOIS
Digne de Toto ou des grands burlesques américains, Karl VALENTIN est inconnu des cinéphiles français. Une occasion unique de découvrir l’homme de cabaret qui enthousiasmait Brecht. CINQ programmes d’une heure trente comportant des longs & courts métrages muets & sonores seront présentés dans le cadre de cette rétrospective.
« Karl VALENTIN est un virtuose de la complication. Rien à proprement parler ne se fait dans ses sketches, mais tout se complique, et finalement se défait. Et cette complication ne mène surtout pas au conflit qui la simplifierait, mais à la reproduction indéfinie du moment qui diffère le conflit menaçant. D’où l’impression labyrinthique que laisse le cheminement de ce comique : retour aux mêmes obstacles, multiplication des choix qui n’en sont pas, avancées se traduisant par des reculs, une démarche de crabe. À travers ce déroulement, ce dépliement, ce déploiement de la complication, rien n’aboutit jamais, sauf à rien »
Philippe IVERNEL
« Lorsque Karl Valentin, dans le vacarme d’une quelconque brasserie-restaurant, s’avançait mortellement sérieux parmi les bruits incertains des dessous de verre, des chanteuses et des pieds de chaise, on avait immédiatement le sentiment aigu que cet homme ne venait pas faire des plaisanteries. Il est lui-même une plaisanterie vivante. »
Bertolt BRECHT / octobre 1922
LE FESTIVAL EST ORGANISÉ AVEC LE CONCOURS DE LA VILLE DE THONON LES BAINS, DU CONSEIL GÉNÉRAL DE LA HAUTE SAVOIE, DU MINISTERE DE LA CULTURE ET DE LA COMMUNICATION, DU CENTRE NATIONAL DE LA CINÉMATOGRAPHIE, DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CINÉ-CLUBS, DE L’ASSOCIATION MIKLOS ROZSA FRANCE, DE LA CINÉMATHEQUE SUISSE ET DE LA CINÉMATHEQUE DE MUNICH