UNE FILLE UNIQUE

L’action du film commence le 13 juillet 1935 à la veille du « Front populaire ». Une maison de famille dans un village de l’Yonne. Sophie, son mari, sa mère, son amant, des amis. On peut ainsi présenter une fille unique comme s’il s’agissait d’une pièce du répertoire classique. Histoire d’une famille (qui dilapide son patrimoine), d’un couple (dont le rapport est remis en question) dans l’histoire tout court. Mais la démarche de l’auteur se situe au-delà de tout naturel, le ton récitatif des dialogues comporte quelque chose de bressonnien et la musique de « La Traviata » dès la première séquence souligne avec ironie le côté « mélo-drame populaire » du film.