FERDINAND LE RADICAL

FERDINAND LE RADICAL, comédie politique sur le thème des milices patronales, est l’aboutissement de deux années de documentation et de recherches. Une histoire simple mais un personnage qui l’est moins. Pour avoir été trop zélé dans ses fonctions de commissaire de la P.J., Ferdinand Rieche se voit remercié, brigue le poste de chef de la sécurité dans une multinationale (Neuropa) et dispose de six mois pour faire ses preuves. L’habileté et la maîtrise cinématographique d’Alexander Kluge lui ont permis de doser et d’équilibrer les séquences pour aboutir en fin de compte à une relation étroite entre le personnage principal du film et le spectateur lui-même. Systématiquement d’ailleurs, le film fait alterner éléments d’identification et procédés de distanciation. Plus encore, le film refuse de se plier au schéma d’un récit linéaire pour se présenter sciemment sous la forme d’une série de flashes rapides et de courtes saynètes à partir des-quelles le spectateur est incité à composer sa propre synthèse. N. G.