Stéphane Grappelli est né à Paris en 1908. Très jeune il découvre la musique ; il habite près du Coliseum où se produisent les Mitchell Jazz Kings. Vers la fin des années 20, il apprend son métier de musicien dans les fosses d’orchestre du cinéma muet. Cinq ans plus tard, il entame avec Django Reinhardt une conversation joliment féconde qui ne devait s’éteindre qu’à la mort du guitariste manouche, en 1953.
Il y a quelques mois à peine, il enregistrait avec le pianiste Martial Solal un album que les amateurs de jazz se sont arraché.
Depuis un demi-siècle, Stéphane Grappelli n’en finit pas d’inventer sa musique. Il a joué à peu près partout dans le monde, avec les meilleurs musiciens, pour tous les publics. Violoniste incomparable, il est aussi pianiste. Compositeur fertile, il a écrit pour le cinéma (Les Valseuses de Bertrand Blier). Il est sans doute l’un des musiciens de jazz qui a le plus enregistré au cours de sa carrière : plusieurs dizaines d’albums, dont quatre avec Yehudi Menuhin et d’autres avec Oscar Peterson, Duke Ellington, Baden Powell, Earl Hines, Gary Burton…
Une bonne raison pour cela : il fut le premier jazzman européen à conquérir véritablement l’Amérique et cette réussite ne s’est jamais démentie depuis.