Un jeune garçon nous raconte le trépidant récit de son oncle, le vicomte Medardo de Terralba. Celui-ci, blessé à la guerre, coupé en deux par l’éclat d’un obus revient sur ses terres, mais il est devenu irascible et destructeur.
On en déduit que c’est sa « mauvaise moitié » qui est revenue. Mais quand son autre moitié, la bienveillante, revient à la vie, les cartes sont rebattues. Sera-t-il possible alors de retrouver le vicomte tel qu’il fut, un homme raisonné et juste ? La poésie macabre, teintée d’humour absurde, de ce roman fantastique d’Italo Calvino évoque de manière allégorique une humanité guidée par deux forces antagonistes – le Bien et le Mal – qui, sans cesse, luttent et se complètent. Le metteur en scène suisse Sandro De Feo en propose une version décapante, en créant une atmosphère visuelle et sonore puissamment évocatrice : instruments aux allures farfelues, illustrations projetées sur des supports inattendus et un jeu à la fois sensible et démesuré. Entre enchantement et épouvante, un message initiatique constructif en toile de fond.
Le vicomte pourfendu
Distribution
Rust Roest Kollectif D’après Italo Calvino Mise en scène : Sandro De Feo Adaptation : Domenico Carli Interprétation : Roberto Molo Musique & jeu : Thomas Steiger Conception univers musical : Bill Holden |