Un bateau pour Lipaïa

Entre un homme et une femme qui se croient revenus de tout, il suffit d’une étincelle de compréhension pour que la vie recommence. Antipathie, Surprise et peut-être Amour, sont les étapes d’un chemin où Rodion et Lidia s’avanceront non sans heurts vers l’embarquement pour la mystérieuse Lipaïa. Une leçon de vie et d’optimisme !…

Jean-Claude Penchenat qui les dirige, présente Simone Valère et Jean Desailly : « Rarement l’un sans l’autre, depuis de nombreuses années, ils sont une couleur du théâtre français. Le jeune contrôleur et Isabelle de « l’Intermezzo » de Gireaudoux, Gardefeu et la gantière de « La vie parisienne« … Fidèles encore aujourd’hui à l’esprit des Renaud-Barrault dont ils racontent si bien l’aventure exceptionnelle… Famille de théâtre où l’on joue successivement Lopakine puis Gaïev, Ania puis Lioubov dans l’inépuisable Cerisaie… Enfin, le couple torturé de ce grand chef-d’œuvre qu’est Le long voyage dans (ou vers) la nuit ».

Entré un peu plus tard qu’eux dans cette famille des comédiens de troupe, j’ai pu constater leur curiosité pour le travail des autres. À La Cuisine de Wesker, ou au Songe d’une nuit d’été à Médrano, ils étaient là. Ils étaient là au Bal en banlieue dans des gymnases perdus, puis à la Piscine de Châtenay-Malabry où ils sont venus chercher le spectacle Un, place Garibaldi pour l’installer chez eux, au théâtre de la Madeleine. Ce qu’ils venaient chercher, c’était la confirmation que leur démarche n’avait pas été vaine, que le travail de troupe continuait quelque part. Alors, à leur demande de les diriger tous les deux dans une nouvelle aventure, nous avons répondu oui avec Samuel Bonnafil, Roberto Nloscoso, Steen Flalbro, Benoit Urbain, complices (le longue date, et nous ferons bien la preuve sur cette partition ruze, que le théâtre, c’est avant tout une affaire d’équipe…