Jean-Luc Lagarce était un home de théâtre : écrivain, il restera sûrement l’auteur français le plus fécond de cette fin de siècle passé, avec Bernard-Marie Koltès. Metteur en scène, il laisse derrière lui bien des spectacles flamboyants, cinglant d’ironie, mariant à la perfection la légèreté de ton et la gravité du propos. Le Rêve de la veille lui rend hommage.
C’est à un voyage pudique vers l’intimité que François Berreur, ami et collaborateur de l’écrivain-metteur en scène jean-Luc Lagarce, décédé du sida en 1995, à 38 ans, nous convie.
Le choix du metteur en scène de rapprocher les trois textes, Music-Hall, Le Bain, Le Voyage à La Haye est fondé sur les thématiques communes qui les traversent et qui permettent au spectacle Le Rêve de la veille de trouver son unité : le théâtre et ses coulisses, la dimension autobiographique, la présence de la mort, de l’homosexualité, du sida. Plus profondément encore, les pièces se répondent par leur tendresse, leur usage de la parole pour masquer le réel, leur lent passage d’une réalité à l’autre, de la salle à la scène ; de la réalité à l’imaginaire.
L’acteur Hervé Pierre, que nous avons accueilli la saison dernière dans Shake de Dan Jemmett où il jouait un marionnettiste ivrogne et excentrique, est l’élément charnière de ce triptyque.
Le Rêve de la veille
Distribution
Cie Les Intempestifs Texte : Jean-Luc Lagarce Mise en scène : François Berreur Musique : Christian Girardot Scénographie : François Berreur et Joël Hourbeigt Chorégraphie : Cécile Bon Avec : Hervé Pierre, Olivier Achard, Bérengère Alleux |