Shantala Shivalingappa

Son nom à la sonorité chantante et sa beauté aérienne sont déjà une invitation au voyage… Sa danse, le kuchipudi, codifiée et pourtant si libre, soutenue par les musiciens jouant sur scène, nous transporte et nous envoûte. Joyeuse et pleine d’entrain, Shantala Shivalingappa est faite d’une gestuelle dont la sensualité et le dynamisme irriguent le moindre mouvement d’une énergie particulière. Avec un naturel exquis, elle glisse sur le plateau : sa légèreté est telle qu’elle ne donne jamais l’impression de marcher, encore moins de sauter. Elle plane, elle flotte et retombe… sur un nuage. Lumineuse !

Née à Madras et élevée à Paris, cette jeune danseuse a été initiée dès l’âge de trois ans à la danse bhârata natyam par sa mère. Vers treize ans, son parcours décolle : elle travaille avec Maurice Béjart, Peter Brook, Bartabas, Pino Bausch. Excusez du peu…
Le goût de Shantala Shivalingappa pour le kuchipudi, danse qui touche au sacré et qui était interprétée à l’origine par les hommes en l’honneur du dieu Krishna, viendra plus tard, à l’occasion de sa rencontre avec le maître Vempari Chinna Satyam. Le kuchipudi, explique-t-elle est une danse tout en contrastes, bondissante mais ancrée dans le sol. Ondulante, elle n’en demeure pas moins basée sur une structure forte comme les autres styles indiens. Elle est surtout joyeuse, pleine d’entrain comme la musique sur laquelle on l’interprète, et me procure un bien-être immense. Je m’y sens chez moi.