Cabaret Brassens

Un vent de jeunesse souffle sur le répertoire indémodable de l’ami Brassens ! Et cela tombe bien en cette année 2011 où le poète sétois aurait fêté ses 90 printemps. Cela fait aussi tout juste 30 ans qu’il nous a quitté, nous léguant un trésor en héritage, une poésie à la fois tendre et bourrue, des mots acérés, des mélodies uniques. Alors s’attaquer aujourd’hui à ses chansons sans tomber dans la pâle imitation n’est pas une mince affaire ! C’est pourtant le pari audacieux qu’a relevé avec brio ce trio normand, aiguisé et fervent. Point de guitare mais une contrebasse au ton jazzy et un piano à bretelles nous livrant des arrangements originaux sans trahir la musicalité de l’homme à la moustache. Mais surtout, la «révolution» se trouve du côté de la voix, celle de Cécile Brunel, apportant une délectable touche féminine quelque peu provocatrice dans l’univers des «copains». Egalement comédienne, celle-ci soigne la mise en scène avec une interprétation espiègle et fantaisiste, jouant de désinvolture à la limite de l’insolence… Brassens aurait apprécié ce mordant, sans nul doute ! Laissez-vous surprendre par ces recettes tout à fait personnelles qui jamais ne trahissent la saveur des textes, tout en partageant un petit canon dans le cabaret reconstitué pour l’occasion. On rit avec cette coquine de Mélanie, on pleure avec le vieux Léon, on slame avec le Gorille… Bienvenue au paradis des chansons immortelles !