Les frontières, cela fait bien longtemps que Chucho Valdés s’en est affranchi. Tout petit déjà, il jouait à saute-moutons avec les styles, bop, pop, mambo, classique, contemporain et ainsi de suite… Tout n’est finalement que matière à créer de la musique. Son piano fait résonner un swing élégant, grâce à une main de fer et un doigté de soie, qui peut caresser ou fracasser le clavier, tourner autour d’une simple ligne mélodique, décoller sur une rythmique dense ou partir dans des harmoniques vertigineuses. Celui que l’on surnomme le « Mozart cubain », fondateur du fameux groupe Irakere, propose ici un album hommage à toutes les personnes qui ont compté pour lui, humainement et musicalement. À commencer par son père, Bebo, qui lui a transmis la passion du piano et le virus du jazz. Entouré de sa joyeuse tribu de jeunes messagers de la cause afro-cubaine, Chucho Valdés, ce géant débonnaire déploie la palette métissée de toutes ses influences, du classique à la musique arabo-andalouse en passant par le jazz et la salsa, tout en portant un regard sur les racines culturelles de Cuba avec, par exemple, un hommage aux Indiens Comanches déportés sur son île. Une véritable jungle sonore qui invite à tracer des passerelles entre les mondes, à briser les murs des identités segmentées
Chucho Valdés and the Afro-Cuban Messenger
Border free
Distribution
Piano : Chucho Valdés Trompette : Reinaldo Melian Alvarez Bátas, voix : Dreiser Durruthy Bombalé Batterie, choeurs : Rodney Barreto Illarza Contrebasse, chœurs : Angel Gastón Joya Perellada Percussions, chœurs : Yarodly Bareu Robles |