La mémoire et sa transmission sont au cœur de cette enquête à laquelle s’attelle la comédienne-détective Ester Bichucher. Elle se plonge dans des correspondances et tente de remonter le fil de son identité, découvrir dans les archives ses propres racines. Avec elle, nous reconstituons peu à peu le puzzle de sa vie en ouvrant les tiroirs dans lesquels elle découvre, lettres, photos, dessins, petits objets, bribes sonores… Elle fait vivre le papier. Découpé, plié, déplié, il respire et raconte des histoires, même les plus délicates, comme celles de ces vies puisées dans des correspondances où il est question d’origines, de destin ou de hasard et de libre arbitre. Nous sommes alors délicatement amenés à réfléchir, nous aussi, sur notre propre histoire. Car nous sommes tous dotés de réflexion, libres et responsables de nos choix, même lorsque l’histoire s’emballe et que le totalitarisme ou le conformisme s’empare de la société et fait loi. Des thèmes profonds et sensibles, abordés avec l’art et la manière, avec l’art et la matière…
