LE CONTE D‘HIVER : Un conte où le merveilleux côtoie le tragique, du pain béni pour l’inventif Philippe Car et son équipe de comédiens. Pour Shakespeare, le monde est un théâtre et le théâtre est conte. Dans Le Conte d’Hiver, il explore une fois de plus l’âme humaine, observe et décrit les dérives possibles de l’être vers son côté sombre. Il fabrique ici du merveilleux pour parler de la jalousie, du pouvoir, de la tyrannie et de la folie. Polixènes, roi de Sicile, rend visite à son ami d’enfance Leontes, roi de Bohème. Ce dernier, jaloux maladif, soupçonne sa femme Hermione d’avoir une relation adultère avec son ami et de porter l’enfant né de cette trahison. Fou de rage, il donne l’ordre d’enfermer sa femme et d’empoisonner son ami. Mais la bienveillance de personnages secondaires et le Temps vont faire leur œuvre et donner une toute autre tournure à l’histoire. L’Agence de Voyages Imaginaires déploie ici des trésors de créativité et renoue avec le théâtre élisabéthain de tréteaux où se succèdent comédiens, clowns, musiciens et autres marionnettistes. Le rythme est effréné, le jeu savamment exubérant et les décors, changés à vue, fabriquent un véritable livre d’images. On se laisse porter, des étoiles plein les yeux, entre farce et féérie.
