Seul, sur le quai désert, un matin d’été, un homme regarde l’océan et se laisse aller à ses pensées. Rêves de terres lointaines, désirs d’une vie de marin, chimères de navigations, visions hallucinées des abordages de pirates, soif de meurtres, échos lointains de l’enfance…
Les navires que l’homme voit au loin deviennent objets de fantasmes, cependant que son oeil se détourne de ce qui est là, tout proche. « Ne jamais épuiser mes désirs d’identité », proclame-t-il. Tout vivre, être partout, se laisser traverser par tous les destins, ne renoncer à rien. Une profession de foi, dont l’homme ne sortira pas indemne. La mer, parce qu’elle est le lieu des échanges et des traversées, nous renvoie à l’impossibilité salutaire de fixer notre identité, par essence multiple et dynamique. Stanislas Roquette, avec la verve qu’on lui connaît et la passion qu’il sait engager sur scène, nous invite à nous délecter de la langue poétique de Pessoa avec Ode maritime, tourbillon d’images et profusion de sensations, ode à l’imagination qui ouvre notre regard sur le monde.
Ode maritime
Distribution
Compagnie Artépo De : Fernando Pessoa et Álvaro de Campos Traduction du portugais : Dominique Touati, revue par Parcidio Gonçalves et Claude Régy Conception et interprétation : Stanislas Roquette Mise en scène : Stanislas Roquette et Miquel Oliu Barton |