Ploie sous mon poids : juchés sur leurs mâts culbuto, en constant déséquilibre, les artistes circassiens de la compagnie Mauvais Coton font crépiter les arts de la piste en un ballet acrobatique et saisissant.
Au centre, trois mâts culbuto, morceaux de météorites échouées. Puis un cratère pour se réfugier. Sur ces improbables planètes, tout bouge, tout le temps, obligeant cinq acrobates-musiciens à habiter l’espace autrement. La musique, à la fois tribale et authentique, accompagne les aventuriers dans une quête résolument optimiste, tournée du bon côté de la force. Le mât culbuto poétise la relation entre verticalité et horizontalité. Comme une conversation entre ces deux dimensions, l’espace devient complexe et incertain. L’artiste de cirque est alors à la recherche d’un équilibre nouveau, en permanence. Faire de l’instabilité un jeu. Éprouver dans sa chair l’impermanence du monde, fatigante et vivifiante à la fois. Savoir que l’accalmie est possible, gérer les moments de tempête. La compagnie Mauvais Coton s’inscrit dans la mouvance d’un cirque actuel où les arts et les genres se mélangent encore un peu plus, s’offrant un terrain de jeu kaléidoscopique entre acrobatie (sol et aérien), chorégraphie, scénographie et musique.