Une semi-pénombre, on devine une table dressée pour un banquet… Derniers préparatifs… Un homme chantonne : « Mon frère était vétérinaire« . Une femme reprend de temps en temps des bribes de la chanson… Soudain le « Mot », le « Merde » est lâché et la saga Ubuesque démarre et s’emballe.
Notre adaptation s’inspire des différentes pièces de Jarry : Ubu Roi Ubu sur la Butte et Ubu enchaîné.
La Mère et le Père Ubu sont joués par deux comédï’ens. Les autres personnages, convives, soldats, généraux, gens de cour, peuple… seront des éléments du banquet, sorte de marionnettes, manipulées à vue par les comédiens. Ainsi, le capitaine Bordure sera une grappe de raisin ; un général, une soupiere et son couvercle ; des coquillages qui résonnent sur un plateau, une armée en marche. Le spectre d’Ubu le « balai innommable »
deviendra cheval ou, se démultipliant, la légion défilant. On passera d’une simple fourchette à gigot, représentant un noble, à quelques marionnettes plus sophistiquées, mais toujours réalisées avec des éléments du banquet. Père Ubu, Mère Ubu, ne quittant jamais leur personnage, feront vivre, tour a tour, tous les protagonistes de leur histoire et ils joueront de l’ambiguïté déclenchée par ces manipulations à vue.
La langue de Jarry est d’une beauté qui n’est pas sans évoquer Rabelais et les grands classiques de notre littérature. Ainsi, un texte d’Agrippa d’Aubigné et de Gargantua ont trouvé place dans notre adaptation textes que l’on croirait écrits par Jarry lui-même.
Babette MASSON, Guilhem PELLEGRIN
UBU
Distribution
N.A.D.A Théâtre D'Alfred JARRY adaptation pour deux comédiens, quelques fruits et beaucoup de légumes... Conception scénique : Babette MASSON Adaptation : Guilhem PELLEGRIN Mère Ubu : Babette MASSON / Père Ubu : Guilhem PELLEGRIN Fruits et légumes... |