TOPIQUES

Topiques de Jacques Le Marquet, c’est quatre sketches dits par un grand comédien, Jacques Seiler, pour qui le talent n’est, hélas, pas synonyme de réussite.
Seiler, ce nom ne vous dit rien et pourtant, si vous suiviez les aventures de Vidocq à la télévision, vous avez dû le voir en adjoint du célèbre truand repenti. De même avez-vous sans doute pu le voir jouer les  » porte-flingue  » dans quelque thriller bien de chez nous.
Mais saviez-vous que ce grand type chauve est un excellent acteur, capable de soliloquer pendant plus d’une heure sur des thèmes aussi varié.s que l’amnésie d’un dandy ou le beau rêve d’un militant de base du Parti remplaçant au pied levé quatre grands de la musique en présence des numéros un français et soviétique ? Ces sketches, donc, sont dits admi­rablement et nous passons avec aisance de la gravité la plus profonde avec ce paysan voisin d’un Larzac méridional et doué d’un étrange talent, à une fantaisie débridée que nous débite un vieux peintre d’assiettes-souvenirs à la recherche d’une solution marginale aux problèmes de l’art populaire.

EXTRAITS DE PRESSE :
Topiques un one-man show d’humour poétique. Crâne ciré et sourcils charbonneux, l’œil en maraude dans un visage d’une inquiétante immobilité, Jacques Seiler tricote de sa seule voix quatre silhouettes qui bondissent du bizarre au cocasse. Les textes, d’une sulfureuse drôlerie, sont de Jacques Le Marquet. Seiler les habite de sa présence sau­grenue et nous fait passer une heure un quart de rêve burlesque.
C.A. (« L’Express »)

Une heure et demie de spectacle (sans entracte), quatre personnages, un comédien pour les incarner. Mais quel comédien ! Jascques Seiler, que les téléspectateurs connais­sent bien pour l’avoir vu, entre autre, jouer le lieutenant de Vidocq. Mais quel texte ! Jacques Le Marquet a imaginé des situations singulières au sein desquelles les phrases dessinent, pour chacune d’entre-elles, une silhouette qui se précise peu à peu, tantôt bavarde, tantôt méditative. Gabriele d’Annunzio, héros de l’aviation et poète fasciste, couché sur un lit d’hôpital – mais est-ce bien lui ? ou un malade qui délire ? – un berger de Haute-Provence s’apercevant qu’il possède un pouvoir étrange et effrayant ; un décorateur en assiette-souvenir construisant une surprenante théorie de jouer, de bon sens populaire et d’abstraction théorique, un jeune militant racontant comment aa foi politique a sauvé du désastre une soirée musicale officielle. L’étonnant de ces fables est que le mystère initial du personnage qui se dissipe au fil de l’histoire, réapparaît sous une autre forme, trans­formé, inscrit dans l’épaisseur de la comédie humaine. Qu’on ne s’y trompe pas toutefois : on ne cesse de rire, rire provoqué par le talent du comédien et la mobilité d’un texte prompt aux rebonds et aux surprises. Mais quelque chose de grave circule, qui est tout simplement l’effet de l’art. Bref, un « one-man show » à ne manquer sous aucun prétexte, fascinant.
PARISPOCHE