Danser, pour dire leur féminité rayonnante et leur liberté d’être, malgré les entraves. Nawal Aït Benalla mène le jeu passionné pour sept danseuses, éperdument tendues vers la vie.
« On ne naît pas femme, on le devient », disait Simone de Beauvoir dans son essai Le deuxième sexe. À partir de cette phrase célèbre, qui dénonce l’assignation des femmes à une place secondaire, la chorégraphe Nawal Aït Benalla invente une danse énergique et audacieuse pour questionner, revendiquer cette féminité qui s’affirme. Comme pour exprimer ce qui ne peut se dire par les mots. Sur le plateau, les sept danseuses-interprètes s’engagent dans une écriture lyrique, brutale et poétique. Le poids d’un corps offert, une empreinte dans le sol, la revendication d’un espace à soi, cette danse compulsive libère les désirs enfouis, bouscule les limites. Les destins individuels sont dépassés, le groupe trouve une parole de libération et de gloire nouvelle.