Quand on parle du loup : s’il est un conte mythique, maintes fois adapté aux arts de la scène, c’est bien Le Petit Chaperon Rouge, et c’est toujours réjouissant pour les petits comme pour les grands de retrouver les péripéties de ce personnage dans différentes versions. Nino d’Introna a choisi de centrer son propos sur l’essence même de ce conte : la peur. Peur du noir, peur du bois, peur du loup. Les angoisses universelles de l’enfance sont au cœur de cette histoire. L’artiste ne privilégie ni la version de Charles Perrault, ni celle des frères Grimm, mais choisit de destructurer cette histoire connue de tous, afin d’en interroger tous les sens, du plus ancien au plus caché. La scénographie est minimaliste et révèle l’essentiel : le chemin, celui qui va de la maison de la mère vers la maison de la grand-mère, en passant par le bois angoissant où les repères s’estompent et l’imprévu peut se produire. La lumière trace une route, dont les abords palpitent de danger et d’espoir. La musique évoque elle aussi le chemin :
My way, par Sinatra ou en version rap… Le spectateur est tour à tour surpris et émerveillé. On passe du comique au poétique, du fantastique au tragique… pour comprendre qu’à travers ce voyage initiatique, l’enjeu est d’affronter le danger pour mieux grandir.
Quand on parle du loup
Distribution
D'après Le Petit Chaperon Rouge de Grimm et Perraut Conception et mise en scène : Nino D’Introna Interprétation : Maxime Cella, Angélique Heller, Hélène Pierre |