Elle a décidé de s’appeler Orly, parce que Roissy ou Charles de Gaulle, ça ne sonnait pas bien… C’est tout elle, une drôle de petite bonne femme qui n’a ni sa langue ni sa plume dans sa poche.
Partie de sa Bretagne natale en 1995, elle suit durant deux ans les cours de l’école des ateliers de chansons de Paris. En 1999, elle rejoint la troupe Ramona Lulu fondée par Clarika et Jean-Jacques Nyssen, puis elle se lance en solo dans une formation plutôt rock. Depuis, elle a évolué vers une version plus acoustique de ses chansons. Les textes sont émouvants, parfois drôles, souvent tendres, de cette tendresse rageuse qui n’appartient qu’aux grands sensibles lorsqu’ils jouent de l’autodérision. Autour d’une idée, c’est la poésie qui prend le pas, c’est elle qui guide le spectacle, qui fait rebondir le texte très présent dans l’univers d’Orly Chap.
Mais si le verbe est incontournable, la musique n’est pas oubliée. Accompagnées d’une guitare classique et d’un drôle de bruiteur sorti tout droit d’une bande dessinée, les mélodies sont charmeuses quand elles sont balades, teigneuses quand elles s’arrachent de la guitare saturée ou syncopées quand le reggae et le zouk montrent le bout de leur nez. Et puis, il y a sa voix … rauque et puissante. Une belle révélation du Printemps de Bourges 2001 Attention Talents Scène!