Vous n’avez pas pu oublier le spectacle de James Thierrée, La Veillée des Abysses, que nous avions programmé en janvier 2004. Et vous avez sans doute appris que sa Symphonie du Hanneton avait reçu quatre Molière en avril dernier. Inénarrables et oniriques, ses spectacles éblouissent grands et petits.
Cettê fois-ci, c’est la mère et la sœur de James Thierrée qui sont à l’honneur dans L’Oratorio d’Aurélia. Victoria Thierrée Chaplin, une des filles de Charlie Chaplin, offre un Oratorio à sa fille Aurélia. Un hymne en forme de rêve surréaliste et lyrique.
Premier tableau… une jambe sort d’une commode, un bras du tiroir, un escarpin se pose sur la tablette. Une jeune femme enfile la chaussure. Le téléphone sonne et elle ne répond pas. Une voix laisse un message… Le ton est donné. Au spectateur de se laisser aller et envoûter par la comédienne, le danseur et la magie de la mise en scène sans chercher à tout comprendre.
Séquencé en courtes saynètes qui s’enchaînent avec rythme, baroque, rouge, noir et blanc, cet Oratorio s’écoute autant qu’il se regarde tant les musiques qui l’entourent lui donnent une belle amplitude.
