Qu’elle est douce, l’oisiveté… c’est ce que vont tenter de démontrer avec humour, finesse et profondeur ces deux vraies-fausses conférencières dans leur spectacle Les Oisives. L’une est une oisive naturelle, mais ne l’assume pas pleinement sous le regard des autres. L’autre voudrait l’être mais, empêtrée dans son héritage laborieux, elle en est pour l’instant incapable. Pour elles, l’oisiveté est un enjeu majeur dans ce monde où l’emploi est en voie de disparition, et où nos dirigeants devraient anticiper activement la fin du labeur de masse.… Partant de leur histoire, elles conférencent, devisent, se divisent, jouent, goisent et dégoisent sur cette oisiveté si naturelle chez les peuples premiers, si aristocratique chez les élites de « l’Ancien Régime », si méprisable dans le monde « moderne » ; cet otium, ce temps nécessaire au retour à soi qui n’est ni la paresse, ni la fainéantise, mais bien un moyen de réapprendre l’inutile apparent comme art de vivre. Nos deux pionnières ne sont pas au bout de leur quête. Alors, chaussons des charentaises et essayons donc l’oisiveté avec elles, au moins un peu, le temps d’un spectacle ou plus, si affinités. Parce que c’est bien « quand on fait rien, que l’on voit des affaires que les autres ne voient pas ».
Les Oisives
Distribution
Cie Le Beau Monde ? Sur une idée originale de Yannick Jaulin Ecriture collective : Yannick Jaulin, Angélique Clairand et Valérie Puech Mise en scène : Anne Marcel Interprétation : Angélique Clairand et Valérie Puech |