Après Métamorphoses et Le Roi Grenouille, deux spectacles présentés à Thonon il y a quelques années, llka Schônbein continue d’explorer ce qu’elle appelle la danse de l’être, la danse qui remplit l’âme à toutes les étapes de la vie. Elle mêle tous les styles, prend tous les risques, provoque en usant de toutes les armes.
Touchée par la beauté mélancolique du Voyage d’hiver de Franz Schubert qui correspond si bien à son univers, l’envoûtante artiste a imaginé un spectacle où la souffrance, la misère existentielle et le sentiment de perdition qu’elle engendre, s’expriment par le corps. On dit que l’amour « tourne la tête »: et si la tête de mon héroine était réellement retournée ? On dit que l’amour « brise le cœur » : et si cette brisure s’ouvrait sur un flot de sang ? On dit que la douleur paralyse, la souffrance sépare l’âme et le corps. Nous tous, avons vécu, vivons tous, cela. Je demanderai à mes personnages de le rendre visible. Accompagnée de ses merveilleuses marionnettes, et pour la première fois d’une chanteuse et d’un musicien, llka continue d’illustrer avec poésie, originalité et magie des sujets qu’elle pense essentiels dans la vie des femmes: l’enfance, l’amour, la naissance, la vieillesse, la peur de la mort. Femmes, qui selon elle, se laissent souvent guider par leur corps qui les remplit et leur fait comprendre le sens et le contenu de leur existence.
Le voyage d’hiver
Distribution
Theater Meschugge Musique : Franz Schubert Texte : Wilhelm Müller Mise en scène : llka Schônbein et Ute Hallaschka Avec : llka Schônbein : actrice, mime, danseuse, marionnettiste, auteur, créateur des masques et des costumes Christian llg : chanteur haute-contre Rudi Meier : accordéon Texte enregistré par Paule D'Heria, actrice Technique : Thomas Wittstock, Simone Decloedt, Traudi Duus |