LE GARDIEN

Harold Pinter est né en 1930 dans la partie Est de Londres. Il est issu de la classe ouvrière. Sa première pièce, The Birthday Party, rencontra une incompréhension presque totale et, pendant plusieurs années, il écrivit surtout pour la radio. Puis, avec The Caretaker (Le Gardien), il atteignit la prééminence parmi les jeunes dramaturges. Depuis lors, il a écrit plusieurs pièces pour la télévision, dont certaines, The Collection, The Lover, ont été adaptées avec succès pour le théâtre.

La pièce : Aston a 35 ans. Environ… Dans sa jeunesse, il a subi des électrochocs. C’est ce qu’il dit. Sa chambre est un taudis où iI empile une foule d’objets inutiles. Un Jour, il héberge un clochard. Le vieillard s’appelle Davies. À moins que son nom soit Jenkins… De toute façon, Il a laissé ses papiers à Sidcup. Aston a un frère, Mick, un peu moins jeune que lui. Mick dit qu’il a une camionnette. Il parle beaucoup…

« Je crois qu’au lieu d’une incapacité quelconque de communiquer, il y a chez chacun de nous un mouvement délibéré pour esquiver la communication. Pénétrer dans la vie de quelqu’un d’autre est trop effrayant. De même que de révéler aux autres la pauvreté qu’il y a en nous. »
Harold Pinter

« Dans ce spectacle, il y a surtout et avant tout Jacques Dufilho dans le rôle du clochard. C’est évidemment pour lui qu’on ira voir la pièce. Il est extraordinaire. Ses mimiques, ses silences sont aussi expressifs que sa façon de parler. Totalement enfermé dans son personnage, il passe de la pleurnicherie à la lâcheté, de la mythomanie à la méchanceté sans jamais cesser d’être le même, c’est-à-dire sans paraitre jouer, alors même qu’il occupe toute la scène.
Guy Demur