La Compagnie du Passage s’empare d’une oeuvre peu connue de Tchekhov, Le Chant du cygne, pour en livrer une version surprenante, conjuguant tendresse et légèreté. Une salle de théâtre en pleine nuit. Lieu de tant de souvenirs et d’enchantements pour le vieux comédien Svetlovidov qui s’y est endormi après avoir bu quelques verres de trop. Une arène aussi bien qu’un refuge, où il retrouve Ivanytch, son ancien souffleur qui, ne sachant où dormir, passe la nuit dans une des loges du théâtre. Ensemble, ils vont évoquer les heures glorieuses du théâtre et la carrière passée de Svetlovidov. Fougueux, complices, Roger Jendly et Adrien Gygax livrent la psyché de leurs personnages avec une folle liberté au gré d’anecdotes, coups de théâtre, confidences et joyeux dérapages. Ils entraînent les spectateurs dans les coulisses d’un spectacle, partageant avec eux l’apprentissage d’alexandrins, le trac, les mirages du dédoublement, l’illusion de suspendre le temps ou le besoin de s’échapper dans une comédie musicale. Sur scène, c’est la rencontre malicieuse de deux générations de comédiens s’amusant des codes et paradoxes du théâtre. Un hymne d’amour festif à la scène, ce lieu de toutes les renaissances.
Le Chant du cygne
Distribution
Cie du Passage Texte : Anton Tchekhov Traduction : André Markowicz et Françoise Morvan Création originale : Robert Bouvier Interprétation : Roger Jendly et Adrien Gygax Collaboration artistique : Vincent Fontannaz Scénographie, costumes : Catherine Rankl Musique originale : Mirko Dallacasagrande |