Après un spectacle musical consacré à Offenbach l’an dernier, Jean Lacornerie renoue avec la comédie musicale et à la suite de Signé Vénus, présente pour la première fois en France une œuvre importante de la période américaine de Kurt Weill, placée sous le signe de la vivacité, de la couleur et du rire. Pétillant.
Lady in the dark écrite en 1941 par Kurt Weill et Ira Gershwin, sur un livret de Moss Hart, n’est pas une œuvre de simple divertissement comme l’étaient la plupart des comédies musicales de l’époque. Elle connut pourtant le succès grâce à une heureuse facture et à un savant contraste entre le sérieux et l’amusement. La protagoniste prncipale, Liza Elliot, est rédactrice en chef d’un magazne de mode. Elle a tout pour être heureuse, amour, succès, fortune et pourtant elle est terriblement déprimée. Elle se résout donc à consulter un célèbre psychanalyste. Dre que Lady in the Dark était en avance sur son temps est vrai à plus d’un titre, et pas seulement à cause de son thème. L’utilisation de scènes musicales pour évoquer les trois rêves de l’héroïne (le rêve de glamour, le rêve du mariage et le rêve du cirque) classe en effet sans hésitation cette comédie musicale dans une catégorie d’œuvres conceptuelles dont l’apparition officielle dans l’histoire de Broadway est généralement plutôt située aux alentours des années 1960-1970.
Lady in the dark
Distribution
Orchestre des Pays de Savoie - Compagnie Ecuador Musique : Kurt Weill Adaptation et mise en scène : Jean Lacornerie Direction musicale : Scott Stroman Chorégraphie : Thomas Lebrun |