Écrite par Jean Cocteau en 1930, La Voix humaine porte en elle les échos de l’universel désordre amoureux et la souffrance qui peut en naître. Sarkis Tcheumlekdjian, le metteur en scène de la Compagnie Premier Acte affectionne tant ce texte sur le vertige de l’amour et de la séparation, qu’il choisit de la présenter à nouveau, plusieurs années après sa création. Certains spectacles marquent ou ponctuent plus que d’autres le parcours d’une équipe théâtrale. Née d’une rencontre, d’un coup de cœur collectif ou d’une amitié profonde pour un auteur leur éclat demeure intact, et ce, malgré le temps qui passe. La Voix humaine fait partie de ceux-là. Les années sont passées, mais les sensations sont restées. Il est vrai qu’à l’image de son titre, ce drame de la solitude vaut bien, par les temps qui courent, que l’on s’y arrête une nouvelle fois. Le cri qui s’en échappe est coupant et son verdict sans appel.
Une femme délaissée tente de reconquérir l’homme qu’elle aime au cours d’une conversation téléphonique. Pas de fil, pas d’appareil, pas de sonnerie, pas de pleurs, pas de cris, un décor presque nu. Juste une voix, celle de la femme, et un corps qm disent la solitude et le desespoir et portent devant nous le drame de la rupture. Dans une mise en scène épurée, Catherine Vial emmène son personnage audelà du drame de l’abandon. Mélange de passion, de fougue et de désespoir, elle exprime avec force et retenue ses sentiments d’amante meurtrie.
La Voix humaine
Distribution
Cie Premier Acte Texte : Jean Cocteau Mise en scène : Sarkis Tcheumlekdjian Avec : Catherine Vial |