Le metteur en scène Marc Paquien souhaitait depuis longtemps réunir Dominique Blanc et André Marcon. C’est chose faite dans cette pièce enlevée et réjouissante. « Lorsque j’ai relu La Locandiera il y a quelques mois, confie-t-il, le rôle de Mirandolina m’est apparu, pour elle, comme une évidence. Elle en possède la légèreté, la lumière, mais aussi “l’ombre intérieure”, essentielle à ce personnage ». Pleine d’humour et d’espièglerie, cette comédie de l’amour est un spectacle où l’on rit beaucoup et d’où l’on sort revigoré, le cœur léger.
Florence au 18e siècle, la «locandiera» Mirandolina dirige un petit hôtel où séjournent le chevalier de Ripafratta, le marquis de Forlipopoli et le comte d’Albafiorita. Mais alors que ces deux derniers font une cour assidue à leur hôtesse, le chevalier, misogyne déclaré, jure de ne jamais tomber sous son charme. Il n’en faut pas plus à la bouillante Mirandolina pour s’ingénier à le rendre fou amoureux…
« Mon envie de mettre en scène La Locandiera est née de deux choses. La première est le souvenir du spectacle de Jacques Lasalle avec Catherine Hiegel, à la Comédie-Française, qui fut l’un des moments fondateurs de ma vie de spectateur et d’homme de théâtre. J’ai toujours eu un grand plaisir à revisiter ma propre mémoire et à la trahir aussitôt pour inventer de nouvelles lectures, de nouvelles projections imaginaires. Le théâtre n’est fait que de cela, de parcelles de mémoires qui laissent des traces, plus ou moins vives, et refont un jour surface dans le monde. La seconde chose est le désir que j’avais, depuis longtemps, de travailler avec Dominique Blanc. » – Marc Paquien