L’Échange (que la Maison des Arts et Loisirs de Thonon avait programmé la saison dernière) localisait dans le cadre d’une terre et d’une civilisation précises le drame issu de la dualité féminine : LA JEUNE FILLE VIOLAINE accuse la spiritualisation de ce drame en le situa nt dans un milieu qui est surtout constitué par un système de relations entre des êtres. Ici encore (comme dans l’Echange), un jeune homme, Jacques Hury, est placé comme enjeu entre les deux soeurs, Violaine et Bibiane, alors que le père, Anne Vercors, quitte le pays pour aller vivre en Amérique. Ce départ, symbolique, est com-me le prologue d’une double fatalité, celle qui conduit Violaine à la sainteté par le martyre et Bibiane (qui deviendra Mara dans la seconde version, l’Annonce faite à Made) au crime et au pardon. L’une des pièces de Paul Claudel les moins jouées, présentée ici par une jeune compagnie.
LA JEUNE FILLE VIOLAINE
Distribution
De Paul CLAUDEL par le Biothéâtre Mise en scène : Jean-Pierre DUISSEAUX |