Il est de cette génération de musiciens pour qui la musique s’écrit, s’écoute, se vit au pluriel, intensément. Depuis son premier album, Kyle Eastwood repousse toujours plus loin les frontières de son univers personnel en déclinant, avec beaucoup d’élégance et de savoir-faire, toute l’étendue de ses goûts musicaux au fil d’enregistrements aussi éclectiques que raffinés : l’âge d’or du jazz orchestral des années 50, l’électro-jazz cool et sophistiqué, le manifeste “arty” chic et urbain subtilement métissé. Les années 2000 auront guidé ses explorations amoureuses dans les multiples tendances de la pop music mondialisée la plus contemporaine. La dernière décennie révèle un contrebassiste plus attaché à retrouver, tant dans la forme que dans l’esprit, un jazz plus direct, lyrique et mélodique.
Kyle Eastwood, fils ainé de Clint Eastwood, revient sur scène porté, notamment, par le répertoire de son avant-dernier opus, Timepieces, sorte d’autoportrait musical entre reprises choisies de Herbie Hancock ou de Horace Silver et relecture de ses compositions pour le cinéma (dont le thème de Letters from Iwo Jima). Répertoire auquel s’ajouteront les dernières compositions d’un huitième album à paraître en octobre 2017.