Je parle à un homme qui ne tient pas en place : l’un parcourt la France et joue ses textes d’une scène à l’autre. L’autre joue contre le temps autour de la planète, travaille la mer au corps-à-corps, sa survie en bandoulière. En janvier 2014, Thomas Coville, navigateur hors pair, tente une nouvelle fois de battre le record du tour du monde à la voile en solitaire sur son trimaran. L’anticyclone de Sainte-Hélène s’installe. L’aventure tourne court. Pendant trente jours, Jacques communique quotidiennement avec son ami pour le soutenir, l’accompagner et l’encourager. Un homme sur terre écrit à un homme en mer, un point jaune se déplaçant sur la carte du monde. Cette correspondance, aujourd’hui portée sur scène par Jacques Gamblin dans Je parle à un homme qui ne tient pas en place, évoque ce que ces deux hommes partagent : l’intensité émotionnelle quand le rideau se lève, quand le coup de canon est donné, soudain seuls face aux autres, face à soi-même. Leurs échanges parlent d’amitié, d’échec, de vanité, de défi, de glisse, de mental, de coups de blues et de bol. Parole rare, sensible, intime, secrète et empathique avec la distance comme paravent, l’humour toujours comme élégance et l’audace comme raison de vivre.
« Je peux remplacer ton bras fatigué, une jambe meurtrie, une main molle, une tête à l’envers, un mental fébrile, un muscle flétri, un tendon d’Achille… J’aime cette illusion. Je ne te lâcherai pas. » Extrait
Je parle à un homme qui ne tient pas en place
Distribution
Jacques Gamblin Textes : Jacques Gamblin et Thomas Coville Interprétation : Jacques Gamblin Collaboration à la mise en scène : Domitille Bioret Collaboration artistique : Bastien Lefèvre, Françoise Lebeau |