On connaît bien l’aventure de Boris Vian, cet homme aux vocations innombrables. Il était non seulement ingénieur et écrivain, mais aussi traducteur, journaliste, acteur, poète, danseur. Mais souvent l’on connaît moins son goût pour le jazz qu’il découvrait à 18 ans à l’écoute de Duke Ellington et Louis Amstrong, au point qu’un de ses amis Henri Salvador disait de lui : Il était «amoureux du jazz, ne vivant que pour le jazz, n’entendant, ne s’exprimant qu’en jazz». Et il est vrai que cet amour profond pour cette musique, correspond bien à son amour de l’art et de la vie.
Alain Carre, dans ce spectacle créé à Bruxelles il y a trois ans, explore le texte de Vian pour y dénicher au-delà de la musique des mots, les rythmes du jazz, et rend ainsi hommage au journaliste, au critique musical, à l’inventeur, au poète, dont toute l’œuvre, comme le jazz, est un art de liberté.