À la façon d’un Brassens de l’Italie du Nord, avec la sérénité des graves dans la voix, Gianmaria Testa, l’homme moustachu aux tempes grisonnantes écrit des chansons de grâce et de brume, de taches de soleil sur un mur en hiver et de soir mauve en été, de nuages que l’on regarde lentement passer dans un ciel doux.
Né en 1958 dans le Piémont, Gianmaria Testa, lauréat du Festival de Recanati récompensant les qualités d’écriture, n’a enregistré son premier disque qu’à l’âge de 37 ans, en France. À l’heure où il est enfin reconnu sur ses terres, ce fils de paysans a conservé son emploi aux chemins de fer de Cueno à quelques encablures de la frontière française.
« Rester dans un cercle productif me permet de garder une normalité indispensable. Je conserve la liberté de pouvoir dire non. En fait, j’ai du mal à imaginer la chanson comme un vrai travail« .
La quarantaine venue, l’ex-guitariste d’un groupe rock savoure le temps qui passe. Son dernier disque, La Valse d’un jour revisite quelques-unes de ses plus belles chansons. Il choisit de les dépouiller jusqu’à la nudité, de les placer sous un éclairage rasant, faisant ainsi rayonner la pur beauté des mélodies, résonner la sensuelle minéralité de la lanque italienne. Et le dernier titre est un poème de l’écrivain marseillais disparu, Jean-Claude lzzo.
Gianmaria Testa
Distribution
Pier Mario Giovannone : guitare
|