Il a deux pères spirituels, Charlie Chaplin et Daria Fo. Du premier, il possède on ne sait quoi de rêveur et de vulnérable qui laisse deviner un cœur tendre ; de l’écrivain, il a l’allant, l’insolence farceuse, le goût de la blague, le sens de la réplique.
Dans Djurdjurassique Bled, Fellag parlait au nom de tout un peuple. Aujourd’hui, son propos est plus intime. En se racontant, il fait partager au public la vie des siens et l’invite à une véritable épopée de l’Algérie des cinquante dernières années. Dépassant l’autobiographie, ce récit multiplie les registres, les personnages, les situations, la famille, la faim, l’ennui, la peur, les rêves, les espoirs fous et l’abrupt réel. Rien n’est laissé au hasard. Intonations, rythmes, regards, mouvements, tout est exactement accordé aux mots. li y a beaucoup d’ironie dans la manière qu’a Fellag de se saisir de la réalité de son pays, mais il y a surtout une grande tendresse pour le peuple algérien, pour toute une humanité qui a appris dans l’adversité à se jouer du mauvais sort.
Entre absurde et poésie.
FELLAG
Un bateau pour l'Australie
Distribution
De et par Fe/log Avec la collaboration artistique de Laurent Serrano et de Jean-Marie Voeltzel Lumière : Nicolas Villenave Costume : Laurence Forbin |