Le metteur en scène Cédric Orain se penche sur un phénomène mystérieux : celui des enfants sauvages. Des enfants ayant grandi seuls, reclus, enfermés ou cachés dans la nature, dans un milieu exclusivement animal. Autant d’histoires extraordinaires qu’inexplicables.
Ce spectacle s’inspire de deux histoires bien réelles. Entre 1797 et 1799, des villageois aperçoivent dans une forêt de l’Aveyron un enfant complètement nu, se nourrissant de glands et de racines, le dos vouté, galopant comme un animal. Ils mettront 3 jours à capturer cet enfant d’à peine douze ans, que les chiens trouveront caché dans un taillis. On l’appellera plus tard Victor. En 1928, un adolescent blême et à bout de force apparaît sur la place centrale de Nuremberg. On découvre que Kaspar Hauser est élevé dans un cachot depuis sa petite enfance, nourri une fois par semaine par un mystérieux homme en noir qui lui apprit quelques bribes de langage… Dans les deux cas, médecins et scientifiques tenteront de civiliser Victor et Kaspar, de les rendre plus humains. Au cœur d’une mise en scène où la vidéo, entre fantasme et réalité, plonge les spectateurs dans une autre dimension, les comédiens, par moments acrobates, interprètent chacun des personnages, mènent l’enquête et tentent de comprendre le mystère de ces Enfants sauvages. La fable se fait magique, interpelle chacun sur son rapport à l’autre, à la différence. Est-ce que l’on naît humain ou est-ce qu’on le devient ?
