DU BOUT DU MONDE AU COEUR DE BLAISE

Distribution

Montage dramatique avec appui audiovisuel des trois grands poèmes de Biaise CENDRARS tirés de l'oeuvre DU MONDE ENTIER LE PANAMA / LES PAQUES A NEW-YORK / LA PROSE DU TRANSSIBÉRIEN
Par Michel de MAULNE
Chansons de CELINE et Michel de MAULNE

Résumé

Seules la paralysie, puis la mort ont pu mettre un terme à la course folle de Blaise Cendrars, commencée un matin de l’an 1902 ; la vie bourgeoise de la maison familiale à Neuchâtel, les perspectives que lui offre l’Ecole de commerce où veut le faire entrer son père ne peuvent combler l’impatience de l’aventure qui ronge cet adolescent. Il part donc pour Bâle, poursuit sa route jusqu’à Berlin, Ham-bourg, Kônigsberg, Cologne, s’arrête à Munich où le destin lui fait rencontrer Rogovine ; c’est un curieux personnage que ce juif de Varsovie, prospecteur de bijoux anciens, vendeur de pacotille, marchand de perles et de diamants. Avec lui, pendant trois ans, le jeune Blaise va parcourir une première fois le monde, de Novgorod à Bombay, en passant par l’Arménie, la Perse et la Chine.

Dès lors, Blaise Cendrars ne connaîtra plus de répit. « Du monde entier au coeur du monde », épris de tous les dépaysements, de toutes les évasions, de toutes les rencontres (Gustave le Rouge, romancier populaire, maître des romans de terreur ; le clown Charlie Chaplin ; Lucien Kra, le champion du monde de diabolo ; Caruso, le chanteur ; Léon Bakst, le maître des ballets russes ; des truands, des assassins, des filles de rue, des aventuriers de toutes les espèces), à l’exemple de ses sept oncles (Le Panama ou les Aventures de mes sept oncles) qui furent boucher, voleur de chevaux, chercheur d’or, bouddhiste, membre de sectes politiques, cuisinier, valet de chambre, poète, Cendrars goûte aux liqueurs fortes des voyages. Rimbaud avait tué en lui le poète en se lançant dans l’aventure vécue. Grâce à elle, Cendrars offre à la poésie un mode de découverte privilégié, lui ouvre un monde inconnu de sensations et lui propose des procédés nouveaux. Il supprime la ponctuation ; Apollinaire l’imitera. Son oeuvre fait appel à la mémoire, à l’acuité visuelle du voyageur embarqué dans les grandes courses ferroviaires du siècle commençant. Les images qu’il retient sont fulgurantes, hétérogènes, leur rythme cinématographique : elles se confondent avec le rêve et l’imagination. L’association du réalisme et du surréalisme permet de saisir la poésie des choses à l’état naissant. C’est une poésie brute et essentiellement dynamique. Un des derniers mots de Blaise Cendrars, à quelques heures de sa mort, définit ce que furent sa vie et son oeuvre, si étroitement liées. Regardant sa table de travail, l’auteur du « Lotissement du Ciel » balbutia : « Construire, construire. ». Jamais le vertige des entreprises humaines auquel il goûta avec tant d’ardeur ne le détourna cependant de l’essentiel : l’amour des hommes. René Wintzen.

Sur un paysage de diapositives se succèdent en fondu enchaîné, se découvrent peu à peu les aspects de Cendrars : un amour fou de (toute) la vie, de l’esprit partout, une grande force, un réalisme charnel… Car de sa belle voix grave, avec le geste précis de la main ou du bras, avec une mimique qui convient exactement, Michel de Maulne apprend à aimer Blaise Cendrars. Sa prose s’infiltre peu à peu dans tous les spectateurs pris dans le tourbillon d’une oeuvre complexe mais dont on ressent toute l’intériorité grâce à cette musique qui sort des lèvres, qui joue au travers d’un corps, qui évolue en peu de centimètres carrés suspendue à un micro, dans le coin d’une scène qui pourrait être trop grande parce qu’inemployée. Et malgré tout cela on apprend à aimer la vie, celle de l’univers de Cendrars, Cendrars lui-même. Michel de Maulne, depuis dix ans, combat pour la poésie. Mais la poésie vivante, car dans les spectacles qu’il met en scène et qu’il interprète, l’oeuvre du poète est soutenue par les techniques de l’audiovisuel : micros, bandes magnétiques et projection de diapositives, réalisées spécialement pour chaque spectacle. Ainsi, il parcourt la France et même les pays étrangers (Suède, Hollande, Finlande, Portugal, Maroc, etc.) avec des spectacles qui, de Villon à Césaire et Senghor, apportent la bonne parole poétique. Ce spectacle a été créé en juillet 1979 à la Chartreuse de Villeneuve-les-Avignons, dans le cadre des IVes Rencontres Poétiques à la Bugade.

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