Didon et Enée

Joyau de l’histoire musicale, Didon et Enée, cet opéra chanté par les Solistes de Lyon-Bernard Tétu et interprété par des musiciens de l’Orchestre National de Lyon, possède une densité rarement égalée. Seul véritable opéra d’Henry Purcell, cette œuvre toute de finesse dans sa construction et dans la concision de son écriture, met en évidence le sens dramatique du compositeur.

Conçu sans doute à l’origine comme un simple divertissement pour la cour du roi d’Angleterre, Didon et Enée, qui réunit toutes les composantes de l’opéra baroque, ne fut joué qu’une fois ou deux du vivant d’Henry Purcell. Il y fait naître des passions extrêmes en associant étroitement la musique aux mouvements du texte, magnifiant dans son entier la tragédie et la douleur de Didon. L’action s’inspire de Virgile. À Carthage, on prépare les épousailles de la reine Didon avec le héros grec Enée. Mais des sorcières complotent la chute de Didon et la destruction de Carthage. Un esprit ordonne à Enée de poursuivre son périple vers l’Italie où, selon la volonté des dieux, il doit fonder l’empire de Rome. Désespérée, Didon se donne la mort.