Elles n’ont pas froid aux yeux les Dakh Daughters, elles montrent même les griffes… Deux gros ronds rouges sur les joues, les mirettes passées au charbon et le foulard serré autour du cou, ces six Ukrainiennes ouvrent les portes d’un cabaret polyphonique, féroce et frénétique. Comédiennes, musiciennes et chanteuses, elles osent tout, mélangent les styles (rock, rap, soul, slam), jonglent d’un instrument à l’autre (pas moins de 25), font swinguer les mots. Des textes de Charles Bukowski, William Shakespeare, des poètes ukrainiens Taras Chevtchenko et Alexandre Vedensky, et d’autres récits immémoriaux collectés dans les villages reculés des Carpates pour parler de la guerre, de la révolte, de l’amour et de la vie, malgré tout. Un étonnant voyage fait de frissons, de beauté et de colère dans un concert punk construit comme un poème. Révélées sur la scène française en 2013 et acclamées depuis sur les scènes du festival d’Avignon, des Vieilles Charrues ou du Trianon, les Dakh Daughters mènent tambour battant et chantant une brillante carrière internationale.
