La musique latino-américaine invite à la fête. Brillante, colorée, cuivrée, sur des rythmes qui feraient danser des bouts de bois, elle se marie au jazz, se métissant sans rien perdre de sa saveur. Elle est aussi le lieu d’un engagement politique, humaniste, de Santiago du Chili à Santiago de Cuba, qui a toujours trouvé une oreille grande ouverte dans notre France avide de son exubérance, mais aussi de la profonde humanité qu’elle dégage.
Carlos Moza est souvent défini comme une voix de la révolution. Etonnant chez un artiste si jeune (28 ans) de sentir autant de détermination et d’engagement. Pour mieux le comprendre, il faut faire un petit détour par son état-civil. Né au Chili juste après le coup d’état contre Pinochet le 11 septembre 73, il a vécu dans l’exil, ses parents militants ayant été expulsés. De la France où il a grandi, il est parti à Cuba où il réside depuis plusieurs années. C’est là qu’il s’immerge dans les traditions populaires mais aussi qu’il apprend à naviguer entre les partitions des grands compositeurs classiques. La tête dans les étoiles mais les deux pieds bien plantés dans le champ de la réalité sociale, son univers musical se nourrit des influences multiples de sa vie. Il aime à mélanger les matériaux et les effluves des sons du monde. Tout aussi à l’aise avec la traditionnelle quena chilienne ou un piano, avec une guitare ou une flûte, il donne à entendre une musique qui lui ressemble : généreuse et colorée, tempétueuse et inventive.
Carlos Moza, un volcan qui s’éveille.
Carlos Maza Quintet
Distribution
Carlos Moza : piano, guitares, charango, flûte, voix Aramls Castel/anas Acosta : batterie, percussions, voix Jose Miguel Reyes Alfonso : violon, basse, voix Omar Perez Rodrlguez: tres. oud, basse, voix Yexsy Ramas : trompette, trombone. tuba, voix |