Caprice(s) enfantin que celui de Marianne ou caprice(s) de femme décidant de se révolter contre un vieil époux autoritaire ? Octave, marginal et libertin, plaide auprès de Marianne, sa cousine par alliance, la cause de son ami, le timide Coelio. Mais il n’obtient d’autre résultat que d’intéresser la jeune femme en sa faveur. Se voyant offrir un rendez-vous, il s’efface pour en faire bénéficier son ami, mais le fait ainsi tomber dans le guet-apens tendu par Claudio, le mari jaloux. Le badinage s’assombrit soudainement. La comédie vire au tragique et Coelio meurt sous les balles en maudissant Octave. Nous sommes à Naples pendant les festivités du Carnaval. Pétarades, masques, ou encore chant des mandoles langoureuses nous transportent dans un univers fellinien. La poudre de riz sur le visage donne aux personnages une allure de poupées de porcelaine et leurs lambeaux de costumes laissent supposer les vestiges d’une époque à bout de souffle et dans laquelle erre une jeunesse désabusée. Nous retrouvons, avec ces comédiens aux visages grimés, les codes, le rythme et la précision qui caractérisent le travail de la Compagnie Premier Acte. Drame de l’amitié, de l’amour et surtout drame de l’identité, ces Caprice(s) retentissent aujourd’hui comme le cri d’une jeunesse contre son mal de vivre et comme un plaidoyer en faveur de l’émancipation des femmes.
Le(s) Caprice(s) de Marianne
Ou la Confession d’un Enfant du Siècle
Distribution
Cie Premier Acte Texte : Alfred de Musset Mise en scène : Sarkis Tcheumlekdjian Interprétation : Déborah Lamy, Claude Leprêtre, Philippe Nesme, Olivier Schmitt, Anne Vigouroux |