Né en 1966 au sein de la communauté de Django Reinhardt, Biréli Lagrène donne son premier concert à l’âge de quatre ans et étudie sous la direction de son père, également guitariste. A onze ans, il est capable de reprendre, note par note tous les chorus de son maître Django, interprétant son répertoire avec une facilité déconcertante et une approche déjà personnelle.
« Tout gamin,J’écoutais ses disques sans cesse, jusqu’à ce que j’arrive à le refaire. Après, j’ai compris qu’il valait mieux respecter les grands artistes que les imiter. » Par la suite, son âme nomade l’entraîne vers des horizons nouveaux ouverts par la musique de fusion. Son style se modifie : phrase extrêmement nuancée, sonorités puissantes, utilisation de la guitare-synthétiseur et de nombreux accessoires électroniques.
À partir de 1986, il développe vraiment son propre style, côtoie les grands maîtres anglo-saxons, vogue entre les expériences électriques du rock blues, le big band, la fusion ou le trio de guitares acoustiques. Il joue avec de nombreux jazzmen tels que Al di Meola, Jaco Pastorius, Stanley Clarke, Gil Evans, Benny Carter, Benny Goodman… et remplace Eric Clapton au sein du Cream. En 1990, il renoue avec ses racines et reçoit en 1993 le Django d’Or du meilleur guitariste français. En 1994, il signe « Live in Marciac » dans lequel rayonne une inventive connivence avec le batteur André Ceccarelli et le contrebassiste Chris Minh Doky. Dans les deux derniers disques de Richard Galliano, on retrouve son empreinte féline et cette rare faculté de sublimer la virtuosité qui fait palpiter la sensibilité, l’émotion.
En 1998, il concrétise le rêve d’enregistrer un opus consacré aux chansons de Frank Sinatra, en compagnie d’André Ceccarelli, Chris Minh Doky ét Maurice Vander. A trente et un ans, il a déjà voyagé sur tous les fronts
de la guitare moderne. Cette étonnante faculté de passer d’un style à l’autre a longtemps fait de lui un inclassable touche-à-tout, virtuose et improvisateur de génie, qui joue aussi, entre autres, de la basse, du piano et du violon.
Biréli Lagrène
Gipsy Project