Beauté monstre : un défilé de mode comme point de départ pour raconter une histoire et interroger nos propres représentations du Beau et du Laid. Plus que l’acteur, le danseur ou le décor, ici c’est le costume qui est au centre de la scène et des attentions. Au départ, un défilé de mode, temple du glamour, de la jeunesse et de la perfection. Quand soudain, la belle mécanique déraille pour basculer dans une parade monstrueuse, peuplée de silhouettes déglinguées, loufoques, burlesques. Parfois étranges. Au-delà d’une simple vitrine, le défilé de mode est un vrai spectacle, mis en scène, avec ses codes, son mode de représentation. Mais les images s’accumulent pour tendre vers l’inattendu, le trop beau devient grinçant, grotesque. Ainsi, le public est invité à s’interroger sur ses propres critères de beauté et se laisse guider vers le plaisir du jeu des apparences. La prouesse des costumiers-plasticiens nous donne à voir un théâtre plus que jamais visuel où les images sont porteuses de sens, les corps et les costumes en dialogue et en inspiration mutuelle.
» Je voudrais avec Beauté monstre décaler le regard du spectateur, lui faire voir le costume de théâtre dans sa splendeur et dans son étrangeté ; le faire rêver comme le costume me fait rêver. » Charlotte Pareja