L’écrivain Daniel Pennac passe de la plume à la scène et nous livre une lecture inspirée de la nouvelle d’Herman Melville. Présenté dans le cadre du Festival d’Avignon Off 2010, Bartleby brosse le portrait de Bartleby, un énigmatique scribe engagé dans l’étude d’un avoué de Wall Street qui provoque l’incompréhension puis la colère de ses collègues en déclarant, sans raison mais par un refus poli, « I would prefer not to », (Je préfèrerais ne pas) aux requêtes de son employeur. Peu à peu, il cesse complètement de travailler, mais aussi de sortir de l’étude, où il finit même par dormir.
« C’est une lecture, pas une pièce, j’y tiens. La traduction de Pierre Leiris est sublime », précise l’ancien professeur de français. « Bartleby est un texte fondamental que j’ai lu adolescent, je ne sais plus quand (…) Bartleby s’arrête sans fournir la moindre explication et fait douter son employeur, le notaire, qui essaie de comprendre son attitude. Nous sommes tous dans cette ambivalence, c’est ce qui me passionne» indique Daniel Pennac. « Bartleby est le cousin germain, mais totalement radicalisé, de Meursault, (le narrateur de l’Étranger, de Camus); il est aussi proche de Tchekhov. »
Bartleby
Distribution
Texte: Herman Melville Mise en scène : François Duval Adaptation et jeu : Daniel Pennac Texte français : Pierre Leyris (éditions Gallimard) Scénographie : Charlotte Maurel Lumière: Emmanuelle Philippeau Viallard Son : Florent Dalmas |