Bambous de souffle

Tout à la joie de terminer la saison avec un spectacle familial et festif, nous avons choisi de vous proposer, dans la salle de l’Espace Maurice Novarina, une création de la Compagnie Armance Brown et Bruno Krief, Bambous de souffle. Certains d’entre vous l’ont-ils peut-être déjà découverte à Thonon, lors des Fondus du Macadam.
Ces deux circassiens, l’une venu du théâtre et du cirque, et l’âutre, plasticien graveur contemporain, flirtent avec l’azur du haut de leurs bambous géants, évoluent en compagnie d’étonnants acrobates et donnent la priorité à l’aérien et au sensuel, à l’émotion, au vertige. La musique, venue de la scène, s’inscrit comme le fil conducteur du voyage. À découvrir ou à revoir sans attendre !

Bambous de souffle est une histoire de vies : le vertige des sens, le sacré, les odeurs, les couleurs, le feu et l’eau. Un voyage intérieur, un voyage initiatique en apesanteur.
C’est l’histoire d’une femme et de cinq hommes dans une solitude choisie, face à eux-mêmes, qui tentent de relever des défis personnels en s’aidant de rituels imaginaires et en puisant dans des ressources ignorées par la plupart… Tentative utopique, parfois absurde et un peu dérisoire…
Les personnages, dont les chemins se croisent dans l’ombre et la lumière, jouent un blues sur le sable et dans les airs. Le bambou (c’est la seule plante poussant autour du vide et dont l’âme est remplie d’air et non de sève), plante zen par excellence sert de thème et de support physique à l’imagination. La structure géante s’ouvre et se ferme, se déplace grâce à un système apparent de poulies, de cordes et de pierres. Tour à tour projetés dans la lumière, le sable, l’air, hissés par les pierres, les corps en mouvement interprètent le vertige, le souffle, l’extase, la sérénité et le retour sur soi. La musique est partie prenante de la création artistique ; les formes rythmiques empruntent tout à la fois à l’univers du jazz, du blues, au chanté parlé, aux percussions et instruments africains (calebasses d’eau, balafon, djembé, n’goni). Jouée sur la scène, elle est parfaitement intégrée à la mise en espace. Elle accompagne les gestes et porte le souffle aérien.