Accueil 2019

Archives

Le cas Martin Piche

Variations sur le divan… Martin Piche se décide enfin à aller consulter et débarque dans le cabinet du psy, l’air un peu hagard de celui qui s’interroge sur l’utilité d’une telle entrevue. Son problème ? Il s’ennuie. Il s’ennuie à mourir. Il tourne en rond, au sens propre comme au sens figuré. Son cas très inattendu conduit le praticien à mener une séance surréaliste et irrésistible. Martin Piche est atteint d’un mal étrange : il souffre d’un manque absolu de curiosité… Cela ne va pas manquer d’exciter au plus haut point celle de son psy ! Pour tenter de résoudre l’énigme que pose ce cas inhabituel et désarmant, le spécialiste devra faire appel à toute sa sagacité et son imagination dans une séance spectaculaire où les situations comiques s’enchaîneront, passant de l’insolite au burlesque, du touchant au cruel, de l’absurde à l’inquiétant.

Avec Le cas Martin Piche, nous retrouvons la fantaisie et l’humour de Jacques Mougenot qui avait enchanté le public des Chemins de Traverse avec L’affaire Dussaert en 2014. Cette fois-ci en duo, il compose, à grands renforts de quiproquos et de truculents calembours façon Devos, une partition fine et délirante, résolument jubilatoire. 

L’affaire Dussaert

Lorsque le comédien et auteur dramatique Jacques Mougenot entend la galeriste Peggy d’Argenson lui parler de Philippe Dussaert (1947-1989), plasticien et initiateur du mouvement vacuiste dans les années 1980, il est totalement séduit par sa personnalité et son histoire. Il décide alors d’écrire un spectacle, L’affaire Dussaert, une conférence passionnante agrémentée de projections de toiles du peintre, pour le faire connaître au grand public.

En plein éclatement de la guerre du Golfe, la polémique que suscita Philippe Dussaert passa presque inaperçue. Pourtant, son ultime création provoqua des controverses d’importance au sein du monde culturel et politique. En effet, à l’occasion de sa toute dernière exposition, il laissa vides les cimaises de la Galerie d’Argenson, ce qui n’empêcha pas l’Etat de préempter l’œuvre pour une somme phénoménale. Heureusement pour nous, et pour le monde de l’art en général, plusieurs années plus tard, Jacques Mougenot, avec intelligence et humour, relate le scandale…

Entre satire et comédie, il nous offre une histoire inattendue avec L’affaire Dussaert, drôle et corrosive sur les dérives de l’art contemporain. Culturellement, totalement incorrecte !