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IMPECCABLE

Chez lui partout, Viktor est un « citoyen du monde » qui chatouille chez ses auditeurs les notions d’identité et d’appartenance. Qui leur pose la question de leurs propres rêves d’ailleurs.

Quand les élèves entrent dans la classe, il est déjà là. Assis sagement à une des tables, s’excusant d’un large sourire d’avoir peut-être pris la place de quelqu’un. Viktor est un joyeux curieux. Comment ça s’organise une classe, ici ? Qu’est-ce qu’on y apprend ?… Dans un français à la fois très précis et très singulier (on l’entend, Viktor goûte les mots), Viktor questionne et raconte. Bien sûr, il avait tout pour être heureux « là-bas ».
Mais il étouffait dans un pays refermé sur lui-même, où il n’est plus question que de racines, d’identité nationale et de peur de l’étranger. Or Viktor a la bougeotte. Il n’imagine pas sa vie avec des racines, mais avec des ailes aux pieds. Depuis qu’il sait que la terre est vaste, il rêve d’aller voir ailleurs. Grandir, pour lui, c’est passer des frontières, rencontrer d’autres visages, d’autres gens de son âge. Quitte à aller jusque dans leur classe pour faire connaissance et leur parler de son grand voyage…

Hermann

Hermann est un conte, un road-movie qui nous conduit du Sud au Nord de la France en passant par la Russie, la Pologne. Une incroyable histoire d’amour qui nous révèle la profondeur des êtres et la force des sentiments.

Un beau matin, les pompiers déposent au service de neurologie d’un hôpital un jeune homme égaré, dans tous les sens du terme. Hermann ne se souvient que de quelques mots de russe et d’un mystérieux prénom : Olia. En lui faisant passer les premiers tests d’usage, la psychiatre Léa Paule ne sait pas que cette rencontre va entièrement bouleverser sa vie, l’entraîner aux confins de la mémoire vers des territoires qui échappent à la science… Gilles Granouillet a imaginé une histoire qui mêle romantisme des amours qui se font, se défont, se refont. Nous voilà embarqués dans une véritable enquête qui nous tient en haleine et bouscule toute rationalité scientifique. Hermann nous raconte le réel foudroyé par l’absolu. Un absolu qui se déprend des frontières, des limites, du temps et de la mémoire, et entraîne les êtres dans son implacable tourbillon. 

Hermann – ANNULÉ

Hermann est un road-movie qui nous conduit du Sud au Nord de la France en passant par la Russie et la Pologne, révélant la profondeur des êtres et la force de l’amour. 

Par un beau matin, les pompiers déposent un jeune homme égaré au service de neurologie d’un hôpital du Sud de la France : Hermann ne se souvient plus de rien, hormis quelques mots de russe et le prénom d’une femme qu’il dit rechercher désespérément : Olia. Cette femme n’est autre que l’épouse de Daniel Streiberg, le directeur de l’hôpital, qui a effectivement aimé passionnément un jeune homme du nom de Boris Hermann vingt ans plus tôt. La vie d’Olia bascule, son couple si bien installé implose. Elle perd à son tour la raison et sera retrouvée, délirante et esseulée, sur une route de Pologne. Rapatriée et internée en France, elle s’enferme dans la cécité et l’attente du retour de Boris, à nouveau disparu. Jusqu’à l’incroyable nouveau retour, 13 ans plus tard…

Gilles Granouillet a imaginé avec Hermann une histoire qui mêle romantisme des amours qui se font, se défont, se refont, et véritable enquête qui nous tient en haleine et bouscule toute rationalité scientifique. Hermann est une pièce qui raconte le réel foudroyé par l’absolu. Un absolu qui se déprend des frontières, des limites, du temps et de la mémoire, et entraîne les êtres dans son maelström. 

Cherchez la faute !

Cherchez la faute ! : nous voici conviés à une étonnante réunion de travail, un vrai-faux séminaire d’étude biblique, avec une question fondamentale : que s’est-il réellement joué au jardin d’Eden ? Lue ou pas lue, tout le monde connaît l’histoire : malgré l’expresse recommandation du divin jardinier, Adam et Eve osent manger de l’arbre interdit ! Chassés du paradis terrestre, ils sont condamnés pour des siècles et des siècles à la douleur, au dur labeur et à la mort… En quelques pages, tout est dit de ce qui fonde à jamais notre bonne et vieille civilisation judéo-chrétienne : au début étaient le péché, la honte, la punition… Et si on rouvrait les annales de ce premier procès de l’humanité ? Et si on refaisait l’enquête ? Installés parmi les spectateurs, trois lecteurs semblent mener l’étude et tenter de comprendre ce qui s’est passé à l’ombre de « l’arbre de la connaissance ». Une lecture interprétative de la Bible à laquelle ils nous invitent à participer, un décorticage fait de rebonds, d’interrogations, de fulgurances, de contradictions, d’engueulades. Les débats sont vifs, passionnés et souvent hilarants. De quoi nos ancêtres ont-ils été coupables ? Quelle est vraiment leur faute ? Y a-t-il des mobiles ? Des circonstances atténuantes ? Mesdames et messieurs les jurés, vous n’êtes pas au bout de vos surprises… Cherchez la faute !

La Place Royale

Un synopsis aussi exaltant qu’invraisemblable, un imbroglio amoureux à faire pâlir tous les scénaristes de films et séries. Non, définitivement, Corneille n’est pas ennuyeux. La pLace Royale, pièce de jeunesse, oscille entre comédie extravagante et tragédie humaine, gravité et légèreté y font jeu égal. On y découvre Alidor et Angélique. Ils sont jeunes, beaux, riches et amoureux. Une promesse de mariage bousculée par les états d’âme du fiancé, soudainement paniqué par la perte de sa liberté, de son intégrité… Il imagine alors un stratagème pour se défaire de cet amour et jeter sa promise dans les bras de son meilleur ami Cléandre ; c’est sans compter sur les projets de Phylis, confidente d’Angélique, et de son frère Doraste. Fausses lettres, trahisons, enlèvement, quiproquos, mensonges, tout est réuni pour nous entraîner dans les vertiges cornéliens, dans un suspense haletant. François Rancillac, convaincu de la modernité de ces propos, a opté pour une adaptation contemporaine tout en respectant et réinventant les codes de l’époque. La langue en vers de Corneille est au centre de sa mise en scène, le jeu des comédiens la rend fluide, plus accessible. Pari réussi pour restituer, pour les spectateurs d’aujourd’hui, toute l’allégresse et la mélancolie de ce chef-d’œuvre d’inventivité.