Accueil 2013

Archives

Montedidio

En plantant le décor de son récit à Montedidio, quartier populaire de Naples, Erri de Luca recrée les lueurs de son enfance. Naples, une ville magnétique et fantasmagorique, rude et pauvre, envoûtante. Il nous conte l’histoire d’un garçon de treize ans qui vient de quitter l’école pour devenir apprenti menuisier, et consacre son temps libre au lancer de boomerang. Un récit d’une grande tendresse, d’éveil à la vie, d’apprentissage au respect de soi et des autres.

 » Pour faire entendre ce roman sur scène, j’ai choisi de faire une adaptation théâtrale qui prendrait la forme d’un conte, et qui aurait pour narrateur un vieil homme dont la mémoire resurgit au hasard d’une découverte. Dans la malle de son enfance, il retrouve un boomerang enveloppé dans du papier journal, cadeau que lui avait offert son père à son anniversaire. Le parfum du bois d’acacia va réveiller sa mémoire… (…) La maison avec son nid sur le toit sera le refuge des adolescents, l’espace rêvé du livre. (…) L’univers sensible d’Erri de Luca incite à un jeu fi n et délicat, une mise en image de suggestions et de dévoilements successifs. Il est toujours plus fort d’imaginer que de voir. (…) Dans cette adaptation, j’ai cherché à restituer la sensibilité d’Erri de Luca, son onirisme, son amour de l’autre mais aussi la dimension sociale de l’œuvre. Comment et pourquoi ce texte nous parle aujourd’hui ? « 
Lisa Wurmser

Une fois, un jour

Le livre Une fois, un jour de Erri De Luca décrit l’enfance napolitaine d’un narrateur âgé d’une dizaine d’années. Il relate les vicissitudes d’une famille issue de la bourgeoisie déchue de l’après-guerre, qui lutte âprement pour retrouver son confort matériel et sa dignité. Entre l’im­possibilité du souvenir et les territoires de l’enfance, l’écriture abrupte et fière de !’écrivain italien né en 1950 trace, loin de toute nostalgie, les récits d’une initiation.

Pour Marc Feld et Jean-Jacques Nguyen « Naples est le cœur et la trame même du spectacle Une fois, un jour. Nous voulons tisser autour du livre une écriture scénique qui êle images filmées réalisées à Naples et ses environs, images d’archives, chants lyriques et populaires, musique d scène originale et théâtre. Nous voulons bâtir un spectacle qui traverse le livre de Erri De Luca, qui jaillisse de son écriture. Que cette écriture fasse naître des images, que les images accompagnent les mots du livre, que la parole explore d’autres matières, que la parole ouvre d’autres voies pour désapprendre la langue, pour désapprendre le théâtre. Fraternité des lieux, Mémoire collective, Mémoire individuelle, Vers un chant commun. À travers la multiplicité des formes dans leurs complexités, nous tentons de nous reconnaître. Pour qu’apparaisse la densité innommable d’une présence au monde. Pour que le théâtre soit toujours une représentation à inventer.«