La troupe italienne Aterballetto signe un triptyque tout en contrastes. De la transe entêtante à la musique de Keith Jarrett, en passant par une histoire d’amour en quête d’éternité, trois ouvertures sur la rare beauté du monde. Andiamo !
Fondée en 1979, Aterballetto est la principale compagnie de danse en Italie, ainsi que le premier ballet permanent en dehors des théâtres lyriques nationaux. Formée essentiellement de danseurs solistes de très haut niveau technique, la compagnie, dont le répertoire comprend des œuvres marquantes de la danse du 20ème siècle, est, aujourd’hui comme hier, une terre d’accueil pour de nombreux créateurs classiques et contemporains. Troupe soudée, toute consacrée à la fluidité du geste, Aterballetto porte haut le drapeau de l’art en mouvement.
Secus. Le chorégraphe Ohad Naharin explore toute la richesse du corps humain, de ses postures, dans une chorégraphie audacieuse et décalée. Sur les cadences d’un collage musical follement éclectique, la joie, la peur, l’innocence et la colère tissent une toile harmonieuse et dynamique.
O. Deux être humains, ou deux robots, célèbrent leur état de transcendance et d’épanouissement émotionnel dans une fuite vers l’infini. Philippe Kratz interroge un futur où l’abstraction des corps et des êtres semble inévitable.
Bliss. Sur une musique sublime de Keith Jarrett, l’une des légendes du jazz, Johan Inger lance les seize danseurs dans une ode à la joie et à la danse. Une ouverture sur la rare beauté du monde. Malgré tout.