Alain Bashung

Chanteur introverti au look punk-romantique, Alain Bashung suit son bonhomme de chemin en marge du show-biz. Depuis plus de 35 ans, cet écorché vif promène son visage d’ange, du grand écran à la scène. Parfois mal compris, souvent enterré (à tort), jamais égalé, il reste, à 54 ans, libre de ses choix. Il y a le style Bashung et il y a les autres…

Artiste singulier, tragique et sensuel, il a envahi le paysage musical avec désinvolture et un soupçon d’ironie. Le spleen au bord des lèvres, il décline le rock à sa manière, dans une démarche artistique qui ne craint pas les prises de risque, ni musicales, ni littéraires.
Il marche en équilibre sur le faîte d’un toit, silhouette sombre mi-Lupin, mi­Nosferatu, titubant au bord du précipice. Cette vision d’un Bashung équilibriste n’a jamais aussi bien collé au créateur de L’imprudence, dernier album en date de l’escogriffe. (…) Le retour du vieil héros novo, après huit ans de silence scénique, dans un équipage impressionnant d’efficacité aérienne et de verdeur rythmique. Quinqua nullement cahin-caha, un Bashung moulé de cuir noir s’y métamorphose au gré des morceaux en Elvis 68 ou en Gainsbourg post-reggae, voix rauque impressionnante de chaleur goguenarde, gestuelle rock et arrangements ric-rac.(…). Le package idéal pour réaffirmer que ce bonhomme si particulier est unique. Bashung, à nos souhaits.