Chez lui partout, Viktor est un « citoyen du monde » qui chatouille chez ses auditeurs les notions d’identité et d’appartenance. Qui leur pose la question de leurs propres rêves d’ailleurs.
Quand les élèves entrent dans la classe, il est déjà là. Assis sagement à une des tables, s’excusant d’un large sourire d’avoir peut-être pris la place de quelqu’un. Viktor est un joyeux curieux. Comment ça s’organise une classe, ici ? Qu’est-ce qu’on y apprend ?… Dans un français à la fois très précis et très singulier (on l’entend, Viktor goûte les mots), Viktor questionne et raconte. Bien sûr, il avait tout pour être heureux « là-bas ».
Mais il étouffait dans un pays refermé sur lui-même, où il n’est plus question que de racines, d’identité nationale et de peur de l’étranger. Or Viktor a la bougeotte. Il n’imagine pas sa vie avec des racines, mais avec des ailes aux pieds. Depuis qu’il sait que la terre est vaste, il rêve d’aller voir ailleurs. Grandir, pour lui, c’est passer des frontières, rencontrer d’autres visages, d’autres gens de son âge. Quitte à aller jusque dans leur classe pour faire connaissance et leur parler de son grand voyage…