LENZ

Mike STOTT :
Né en 1944. Département de théâtre à l’Université ‘de Man­chester (1962-66) où il lit le Lenz de Buchner.
1966 : premier travail US pour Peter Brook, à la Royal Shakespeare Company-Aldwych Theatre. Y reste comme dramaturge jusqu’en 1970. Travaille aussi avec Brook pour Tempest Experiment, en 1968.
1970 à 1972 : travaille comme dramaturge pour la B.B.C. (radio) et écrit environ quinze pièces, documentaires et adaptations (de Simenon à Isaac Asimov).
Depuis 1972, Mike Stott est écrivain indépendant. A écrit Funny Pecular en 1972, qui n’a été Joué qu’en 1975 au Liverpool Everyman. Avant cela, la pièce avait été produite par le Théâtre de Bochum sous le titre de Susswaren.
En 1973, a écrit : Other People.
En 1974, a écrit : Lenz, en grande partie en collaboration avec les acteurs, au cours d’une sorte de travail d’improvisation. la pièce a été créée par le Almost Free Theatre, sous la direction de P. James. En 1976, elle a été montée à nouveau à Londres au Hampstead Theatre Club, par Richard Wilson. Elle a été aussi jouée au Canada et en Nouvelle­-Zélande. Le spectacle de la Comédie de Caen en est la pre­mière production traduite.

EXTRAIT DE PRESSE :
Jacob Lenz, qui est entre autres l’auteur du Précepteur et des Soldats a eu, on le sait, une vie des plus tourmentées. Ce protégé de Goethe, dont l’existence s’est terminée tragiquement à Moscou en 1792, était un être désespéré, atteint de ce que l’on qualifierait aujourd’hui de schizophrénie.
Buchner a d’ailleurs consacré à une période particulièrement cruciale de la vie de Lenz une magnifique nouvelle dont Mike Stott s’est inspiré pour écrire sa pièce. Il nous y raconte le séjour que fit Lenz chez le pasteur Oberlin, quel­que part dans un petit village vosgien.
Pour restituer cet univers bidimentionnel, Michel Dubois a conçu un espace scénique clos et signé une mise en scène hyperréaliste. Mais bien vite le spectacle éclate sous le choc entre l’univers raisonnable du pasteur et l’univers dé­raisonnable de Lenz. Un travail remarquable que défendent avec talent, sans faille, Pierre Dias (le pasteur Oberlin), Elizabeth Tamaris (Anna Oberlin), Christine Gagnieux (Mag­da) et Bruno Wacrenier (Sebastien). Quant à Didier Sandre, il campe un Lenz fascinant.
Une magnifique spectacle qui nous concerne tous par les interrogations qu’il nous amène à nous poser.
Jean-Jacques OLIVIER (Le Matin, 15/12/77)